Les actions volatiles en question.
Je vous propose de passer en revue un papier de recherche publié en avril 2012 par Nardin L. Baker et Robert A. Haugen et intitulé "
Low Risk Stocks Outperform within All Observable Markets of the World."
Cet article de recherche est de manière assez surprenante plutôt polémique car il remet en cause un dogme fondamental de la finance moderne: le CAPM ou
Capital Asset Pricing Model.
Le CAPM repose sur un postulat très simple, celui que les investisseurs ne sont sensibles qu'a l'espérance de rendement d'un placement et à son écart-type. L'écart type est une mesure de la volatilité d'un cours. Cette volatilité est considérée elle-même comme une mesure du risque associé à un placement. Selon le CAPM, les investisseurs sont rationnels, et favorisent les placements d’espérance de rendement maximum et de volatilité minimum (couple risque/rendement).
Il en découle que si un placement à une volatilité haute, Il devrait avoir un rendement haut pour compenser le risque pris par l'investisseur. Or, les actions, et même les obligations, de haute volatilité, ont un rendement en réalité plus bas que les actions moins volatiles.
Pour l'investisseur, cette constatation a une application simple: préférez les actions de moindre volatilité. Si les cours d'une action fluctuent de manière importante, passez votre chemin, le retour sur investissement ne sera pas à la hauteur.